Lucie Faucon

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Depuis combien de temps fais tu de la céramique? 

Dès 14 ans, j’ai su, dans les grandes lignes, ce que je voulais devenir. J’ai étudié les arts appliqués et le design au lycée, puis j’ai eu mon bac STD2A. Après mon bac, je savais que je voulais continuer dans la céramique, mais je ne me sentais pas assez mature pour enchaîner directement sur un DMA. J’ai alors poursuivi mes études dans le design graphique, j’ai été diplômée en 2016, et je suis ensuite revenue à la céramique pour finir mon parcours d’études comme je l’avais souhaité.

J’ai étudié la céramique artisanale pendant 2 ans à Sèvres et j’ai été diplômée en juin 2018. Je me suis mise à mon compte dès le mois de juillet de la même année. J’ai toujours su que je voulais être artisane indépendante et que je voulais travailler seule. Je voulais penser et produire moi-même mes pièces. Je pense que réfléchir soi-même à ses pièces, leur utilisation, leur ergonomie, leur rendu, puis les produire ensuite, offre une grande satisfaction personnelle et professionnelle.

Comment définis-tu ton travail?

Je travaille la terre, principalement le grès, pour produire de la vaisselle et des objets du quotidien. Je fabrique mes pièces une par une, à la main, grâce aux différentes techniques de modelage. Je donne une grande importance au rendu de mes émaux, de ce qu’ils évoquent et ce qu’ils apportent aux formes simples de ma vaisselle. Mon envie au quotidien est surtout de de créer de la vaisselle fonctionnelle et unique pour les petits et grands repas.

Où travailles-tu et pourquoi?

Je travaille seule dans mon atelier qui se trouve chez moi. J’ai toujours eu l’habitude de m’organiser seule et comme j’ai beaucoup de mal à déléguer, ce fonctionnement me plaît!

Quelles techniques aimes tu utiliser et pourquoi?

Je ne fais quasiment que du modelage, parfois un peu de tournage mais cela reste rare car toutes mes commandes et collections sont en général modelées. J’aime le colombin, le travail à la plaque, l’estampage, le pincé… Ce sont mes techniques de prédilection et celles qui me procurent le rendu attendu, c’est à dire vivant et avec quelques irrégularités.

En ce moment tu as l'air de faire principalement de la vaisselle, est ce que l'utilitaire c'est ce que tu préfères faire?

Oui tout à fait, l’utilitaire est vraiment ce que je préfère faire. Plus je travaille avec les restaurant, plus j’ai envie de développer de nouvelles formes, de nouveaux émaux, pour toujours plus de déclinaisons et de rendus. C’est incroyable tout ce qu’il est possible de créer pour une seule et même utilisation, que ce soit une assiette, un bol, etc

Tu utilises beaucoup instagram, est ce que cet outil t'a permis de faire grandir ton business, quels conseils as tu à donner?

Oui tout à fait, Instagram m’a énormément aidée dans ma communication en général. Je n’appellerai pas ça « business » parce que j’y partage beaucoup de ressentis personnels aussi. Et je pense que c’est d’ailleurs ce qui est important : montrer les processus de fabrication, les ratés, les réussites, les ressentis personnels… Je ne sais pas si je pourrais donner de vrais conseils, mais ce que j’ai appris c’est qu’il faut rester disponible, transparent et ouvert tout le temps !

Quelles sont les céramistes qui t'inspirent en ce moment ? des comptes instas en particulier ? 

Ça n’a pas grand chose à voir avec mon travail car c’est notamment du tournage, mais le travail de Barbara Lormelle, celui d’Hortense Montarnal et celui d’Eva Kengen, sont toujours des plaisirs pour les yeux !

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